16 juillet 2017

Ces travaux qui font fondre votre facture d’énergie

Source : Par Barbara Vacher, publié le 05/09/2017 à 17:59

Différentes options s’offrent à vous si vous vous lancez dans un projet de rénovation énergétique.

La meilleure façon de baisser la consommation de gaz et d’électricité de votre logement, c’est encore de réaliser des travaux de rénovation énergétique. Mais pas tout et n’importe quoi.

Ne pas laisser ses appareils en veille, privilégier la douche plutôt qu’un bain, éteindre les lumières en sortant… Vous connaissez sûrement ces petits gestes du quotidien pour réduire le montant de votre facture de gaz et d’électricité. Et ils sont efficaces, bien sûr, mais jusqu’à un certain point.

En réalité, le niveau de dépense énergétique de votre logement dépend grandement de la qualité de son bâti et de ses équipements. Alors, s’il faut les améliorer, pourquoi ne pas ajouter des travaux à vos “écogestes” ? Cette démarche peut se révéler coûteuse, certes, mais le jeu en vaut la chandelle, même s’il ne faut pas en attendre une valorisation de votre bien. D’une part, les résultats d’une intervention bien menée seront visibles sur le montant de vos dépenses d’énergie, et le confort de votre intérieur en sera largement augmenté. D’autre part, le coût de ces travaux pourra être sensiblement allégé grâce à un ou plusieurs dispositifs fiscaux.

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Différentes options s’offrent à vous si vous vous lancez dans un projet de rénovation énergétique. Nous vous présentons ici les principales, par ordre d’importance : l’isolation, la ventilation et le chauffage. L’idéal, pour les habitations les plus énergivores, est de cumuler ces travaux. Si vous les effectuez en plusieurs fois, respectez cet ordre.
Un diagnostic de performance énergétique pour mesurer l’état de l’existant

Imposé lors de la vente ou de la mise en location, le diagnostic de performance énergétique (DPE) porte à la fois sur les consommations d’énergie et sur les émissions de gaz à effet de serre du logement. Sa classe énergétique, notée de A à G (du plus au moins performant, c’est “l’étiquette énergétique”) est établie sur la base de ce document.

Sur le papier, le DPE est le moins détaillé des audits dédiés à la performance énergétique car il n’est pas assorti de préconisations. Dans les faits, les diagnosticiens l’accompagnent souvent de conseils de travaux.

En général, et en dehors de certains cas comme les habitations classées monuments historiques, le DPE suffit à déterminer le niveau de réhabilitation à prévoir. En outre, il est économique : excepté lorsqu’il est obligatoire, le DPE est éligible au crédit d’impôt pour la transition énergétique, vous pourrez donc réduire votre impôt sur le revenu de 30 % du montant de la facture (de 100 à 200 euros selon l’ancienneté du bien).

En savoir plus : l’annuaire des diagnostiqueurs certifiés
Isoler, la priorité des priorités

L’isolation est, sans conteste, l’intervention la plus efficace pour améliorer la consommation énergétique de son logement. Et pour cause : mal isolés, les murs, le toit et le plancher peuvent représenter à eux trois jusqu’à 80 % des déperditions thermiques d’un habitat !

“Aujourd’hui, la majorité des travaux menés par les particuliers concerne le changement des fenêtres”, explique Antoine Bineau, ingénieur thermique chez Izigloo, plateforme spécialisée dans le conseil en rénovation de l’habitat.

“Or, ce n’est pas forcément le plus efficace : en réalité, les ouvrants ne sont responsables que de 10 à 15 % des déperditions.” Mieux protégé, votre intérieur sera mieux chauffé l’hiver, et plus frais l’été. Dans l’ensemble, ce sont des travaux onéreux, et il ne faut pas hésiter à faire appel aux différentes subventions.

L’isolation de la toiture, – celle-ci représente 25 à 30 % des pertes de chaleur à elle seule -, est coûteuse mais très utile : comptez 15 000 euros en moyenne pour la couverture d’une maison individuelle. Celle des combles aménagés varie entre 20 et 50 euros le mètre carré si elle est réalisée à l’intérieur du bâtiment, et entre 50 et 100 euros le mètre carré par l’extérieur.

Grâce à des aides de l’Etat, les travaux des combles perdus (dont la disposition rend impossible tout aménagement) restent, pour leur part, très accessibles, à environ 6 euros le mètre carré. Quant aux murs, l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) sera plus chère que sa version par l’intérieur ; comptez de 140 à 200 euros le mètre carré pour la première technique, contre la moitié pour la seconde. Plus performante, l’ITE n’est, en revanche, pas adaptée à tous les types de façades.
Revoyez la ventilation

C’est l’effet pervers d’une bonne isolation : sans ventilation, l’air ne circule pas, ou très peu, dans le logement. Si vous vous contentez d’isoler sans ventiler, vos travaux seront contreproductifs. “La qualité de votre air intérieur se dégradera puisqu’il s’évacuera moins, tout comme l’humidité”, prévient Antoine Bineau. Ici, ce n’est pas tant l’impact sur la facture énergétique qui est en jeu que la salubrité de l’habitat. A terme, la mauvaise qualité de l’air est néfaste pour la santé : problèmes respiratoires, maladies pulmonaires et cardiaques peuvent en découler.

Une ventilation est donc un passage obligé si vous isolez. Optez pour une ventilation mécanique contrôlée (VMC), conçue pour renouveler l’air sans rejeter trop de calories, afin de ne pas refroidir le logement et d’augmenter les besoins de chauffage.

Il existe deux sortes de VMC : la simple flux et la double flux. Le principe est enfantin : il repose sur un moteur, en général placé dans les combles, qui aspire l’air intérieur vers l’extérieur par l’intermédiaire d’un réseau de conduits d’air.

Le budget moyen d’un tel équipement avoisine les 1 500 euros. La VMC double flux, beaucoup plus cher (à partir de 3 500 euros et jusqu’à 8 000 euros), applique le même principe mais assure un meilleur renouvellement de l’air car elle aspire également l’air extérieur vers l’intérieur, qu’elle préchauffe en hiver et rafraîchit en été.

Un équipement qui permet de gagner beaucoup en confort, mais qui, compte tenu du prix, reste un marché de niche du secteur de l’immobilier résidentiel.
Choisissez avec soin votre nouveau chauffage

Si votre home sweet home est bien isolé, équipé de double vitrage et ventilé, il ne vous reste plus qu’à renouveler votre installation de chauffage. En la matière, vous avez le choix : les industriels ont redoublé d’efforts ces dernières années pour proposer des équipements innovants, alimentés par toutes les sources d’énergies possible, certaines pouvant même se combiner.

Il y en a pour tous les goûts et à tous les prix. Le premier critère est celui du combustible. Pour le gaz et le fioul, les chaudières à condensation sont les plus performantes.Ces systèmes récupèrent de la chaleur contenue dans les fumées avant que celles-ci ne soient évacuées par l’extérieur. “Dans un logement bien isolé, ils peuvent engendrer 20 à 30 % d’économies d’énergie”, assure Antoine Bineau.

Les prix varient de 2 000 euros à 6 000 euros selon l’énergie utilisée et la puissance de la chaudière. Ces dispositifs existent aussi avec du combustible bois sous forme de granulés mais ils sont beaucoup plus onéreux (de 10 000 à 15 000 euros).

Autres installations performantes, mais très chères : les pompes à chaleur (PAC), qui utilisent de l’énergie renouvelable en récupérant la chaleur contenue dans l’air, la terre ou l’eau pour la transférer à l’intérieur du logement, garantissent d’importantes économies. Les PAC doivent être combinées avec un chauffage d’appoint car elles ne sont pas en mesure d’assurer un rendement suffisant toute l’année, quand les températures extérieures sont trop froides, notamment. Toutefois, une pompe à chaleur vous fournira plus de la moitié des besoins énergétiques de votre logement.

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